Société

COVID-19 : Des cas d’infection plus rares chez le sujet jeune, mais plus sévères chez l’adolescent

Zachariah P et al. Epidemiology, Clinical Features, and Disease Severity in Patients With Coronavirus Disease 19 (COVID-19) in a Children’s Hospital in New York City, New York. JAMA Pediatr 2020

Cette étude rétrospective sur 50 patients de moins de 21 ans, hospitalisés dans un service de pédiatrie à New York (Université de Colombia) pour COVID-19, confirme la relative diversité clinique de l’infection, le caractère moins dramatique de l’évolution lié au plus jeune âge, et le rôle de l’obésité comme comorbidité responsable de formes plus sévères.

Tous les patients ont eu une PCR+ entre le 1er mars et le 15 avril 2020 à partir d’un prélèvement nasopharyngé. Parmi les patients, 54 % était de sexe M et pour moitié d’origine hispanique. Le délai avant l’admission était plus court chez les plus jeunes (2j vs 4j). La clinique dominante était la fièvre (80 %), les symptômes respiratoires (64 %), et dans un plus petit nombre de cas les symptômes digestifs. L’obésité était la comorbidité la plus fréquente (22 %). Un tiers des patients ont eu besoin d’assistance respiratoire dont la moitié une ventilation mécanique. Celle-ci était le plus souvent associée à la présence d’une obésité. Du point de vue paraclinique, une lymphopénie et un discret syndrome inflammatoire dominaient le tableau biologique. Des élévations d’IL6, de ferritine, et de D-dimères était plus observées dans les formes sévères. L’imagerie pulmonaire retrouvait différents types de lésion en verre « dépoli », de pneumopathie interstitielle ou d’infection plus systématisée. Si les patients immunodéprimés n’étaient pas considérés comme plus à risque, les formes graves furent statistiquement plus nombreuses chez l’adolescent. 1 patient de cette cohorte est décédé.

Différentes lignes de traitement ont été prescrites pour les formes sévères… sans permettre, sur ce type d’étude, d’en conclure la nature de l’efficacité.